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Les pleureuses..
Auteur : Indigo
Postée le : 2011-05-28 13:35:48



  Appareil : Canon - Canon EOS 400D DIGITAL
Ouverture : f/4.0 - Vitesse : 1/10 - ISO : 400 - Focale : 27/1mm


 
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8 commentaires

Indigo


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Posté le 2011-05-28 13:40:25 [Signaler un abus]

Les dites-pleureuses.. ont une crise de fou rire.. excusons-les.. il faut dire qu'elles sont ici devant la "muerte del maestro" de José Villegas.. De quoi se déconcentrer.. impressionnant quand même !


LES PEUREUSES ALBERT SIMEONI

Elles existaient en ce temps-là. Elles en avaient fait un fond de commerce, qui loin d'être lucratif, pour boucler leurs fins de mois...
Je veux parler des « pleureuses »
« El Hjaniyè.. »

Des femmes dont on louait les services quand la famille perdait un proche. Elles étaient deux ou trois à se relayer, comme des jumelles, à crier à hurler à se griffer le visage jusqu'au sang. C'était là leur métier, qui ne leur était pas destiné à la naissance, mais par manque de fortune obligées de le faire pour nourrir une portée. Elles ont acquis une certaine notoriété dans un domaine connu et qui a fait leur renommée celui des « HOU HOU HOU » sans chichi.


Indigo


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Posté le 2011-05-28 13:41:35 [Signaler un abus]

Vêtues toutes de noir, souvent « foulardées » de la même couleur, sans fard ni signe ostentatoire, « débijoutées » et en robe ample, les bras entièrement couverts, elles s'asseyaient à proximité du corps étendu à même le carrelage. Pas très loin de la famille éplorée. Elles en rajoutaient souvent sur la qualité du défunt s'abstenant d'évoquer ses défauts (car voyez-vous, un mort requiert le respect et en aucun cas, on ne doit se rappeler ses cochonneries ou escroqueries en tout genre) d'où cette expression judéo-arabe bien connue « Mèlètwalou sakkaï ken el miyet » = une fois mort, les pieds du défunt s'allongent) accompagnant leurs paroles répétées à l'envie à coups de larmes à l'infini. Du moins tant que le mort était encore en place.

S'il foutait le camp, tout s'arrête et on fait « bar yo hai.. mais bon à ce jour, sauf chez Arafat, on n'a pas vu un juif mort prendre la poudre d'escampette suivi par une meute d'amis. NDLR.


Indigo


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Posté le 2011-05-28 13:42:30 [Signaler un abus]

Leur travail consistait donc à gémir, à hurler ( I nou hou) à se frapper le visage, à se griffer et à balancer leur tête en synchronisation à droite à gauche avec de très grands trémolos dans la voix, et une ondée de larmes qu'elles essuyaient tout en se mouchant, et à taper sur leur genoux.

Il y avait de quoi frémir en les entendant évoquer le défunt ce qui entraînait encore plus de pleurs et de lamentations de la famille qui suivait.

L'apogée de leur « douleur » s'extériorisait avec plus de force lors de la levée du corps, au point de voir certaines d'entre elles, travail oblige, s'évanouir quand les croque-morts s'emparaient du cercueil, qu'ils allaient placer dans le catafalque tout en noir tiré par quatre chevaux noirs. Le préposé de la communauté pouvait donc par la suite donner l'ordre du départ, suivi par tous les amis du décédé qui suivaient à pied le cortège funèbre pendant une quinzaine de minutes.


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