nodphotography
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La pluie est tombé cette nuit et les herbes hautes dégagent une odeur particulière, l'odeur qu'enfant je sentais avant l'orage.
Les herbivores ne viennent pas dans cette masse dense dans laquelle les prédateurs se fondent à merveille...
Seuls les éléphants et leur groupes organisés s'aventurent. Ces plaines fertiles à perte de vue sont leur oasis pour quelques temps, avant que la saison sèche ne revienne.
A quelques mètres de moi, les pachydermes évoluent dans le silence le plus improbable qu'il soit. Comment ces mammifères de plusieurs tonnes peuvent-ils à ce point respecter le calme de la savane ?
Le seul indice sonore de leur présence provient de l'arrachage des herbes par leur trompe.
Ils font partie de la Nature . Ils l'intègrent au point d'en disparaitre.
Cette phrase me ferait sourire si elle n'avait pas un double sens.
Un autre animal se développe et grandit. Le bruit l'importe peu. Sa présence se doit d'être marquée et remarquée. Quoi de plus normal pour un être au bout de la chaine de l'évolution?
Se fondre dans la Nature ?
Il y a bien longtemps que cette idée le fait sourire et qu'il pille de plus en plus Gaïa qui l'a mis au monde.
Ce même animal est à l'origine de la disparition de milliers d'espèces, éléphants en première ligne.
Combien de temps encore entendrons-nous l'arrachage des hautes herbes dans les prairies de l'Afrique?
Combien de temps encore croiserons-nous le regard de ce jeune élephant ?
Combien de temps, encore, laisserons-nous l'animal en nous detruire ce monde ?
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